Dear Earthlings:
My gift this year is a collection of 26 poems in my favorite language, French. It’s the language of love, so full of charm and mystery and music. Those earth tones, warm vowels that feel like deep ocher. It produces oxytocin, at least for me. The author, Mohamed Nait Youssef, is a promising voice. Very touching, heartfelt his journey into awareness of nature and being. Here is the 26th.
Thanks for coming to the end point of the series. We hope you enjoyed the journey. Mohamed has been wonderful company to the beginning of 2013.
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26. Des choses :
(À « les choses[1]» de Perec je dédie ce texte)
Une soirée pluvieuse d’hiver
La rue était longue et ténébreuse
Les gens marchent
Ils auraient aimé être riches
Ils croyaient su s’habiller, regarder, sourire comme des gens riches
Sur ma belle table ; une tasse de café, un téléphone et un agenda…
J’ai allumé ma première cigarette
Mon journal à droite
Un peu de lumière et beaucoup de bruit
Absolument,
Une sorte d’ivresse
Le couloir est sombre et étroit, surchauffé aux odeurs tenaces…
Les maisons étaient vielles
Les escaliers sont sales, suintants d’humidité, imprégnés de fumées graisseuses
Une boutique à gauche du boulevard
Pleine des banales de la vie
Un canapé, une télévision, un petit fauteuil et …
L’enfant circulait dans une allée de gros pavés irréguliers
L’odeur était presque puissante
La guerre s’éclata
L’enfant ne sortirait jamais vainqueur
Au sien de notre vie monotone
Dont l’homme est consommateur
Il mange, bavard et dort
Entre ses vieux jours d’automne
Le monde est indifférent
Sans souvenirs et sans mémoire
Le temps passa encore
Les jours et les semaines désertiques, qui ne comptaient pas
Quelques trains arrivaient
Et des voitures vont
Et voilà,
Le pauvre don quichotte
À une bouteille vide
A était métamorphosé
Par ce destin honteux
Détruit par les sales pieds des marchants
Avec leurs regards fixés
Sur les fiches publicitaires des objets
L’homme est aveugle…
C’était,
Une soirée pluvieuse, angoissée et silencieuse
Je viens de lire cette absurde Une de mon sale journal
Un titre attira mon œil
La guerre s’éclata
L’homme ne sortirait jamais vainqueur…
[1] Le bon nombre des phrases utilisées dans ce texte sont extraites du roman « les choses » de Georges Perec, un roman paru chez l’édition 10 18, René Julliard, 1965.
Published here with permission. Reach the author:
Mohamed NAIT YOUSSEF né en 1988 à Tripoli Libye. Étudiant de la littérature française à la faculté poly-disciplinaire d’Errachidia. Jeune issu du Sud-est du Maroc -village qui s’appelait, Gourrama, dans province de Midelt.
+212615156476
Dear Earthlings,
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Courtesy of Poliamore Italia
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Remember to come back every Monday for another poem by Mohamed. And tell all your French-speaking friends to show up to. “Like” our blog and keep us in mind when you have something interesting. Meanwhile, watch for snippets from Serena’s new book, What Is Love? She dares to answer the million dollar question in this one. Would like to pre-read? Find out how to endorse her book here.
Education is the heart of democracy, education to love. Come back for more wonders. And check out out vacation offerings.
Namaste,
Serena Anderlini-D’Onofrio, PhD
Gilf Gaia Extraordinaire
Author of Gaia, Eros, and many other books about love
Professor of Humanities
University of Puerto Rico, Mayaguez
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